L’équipe de France devait se racheter contre l’Albanie, après une copie assez médiocre rendue lors du match d’ouverture de l’Euro face à la Roumanie. Malgré une victoire 2-0 obtenue à la toute fin du match, les Bleus de Deschamps ont encore laissé une mauvaise impression, loin d’acquérir des certitudes.
Supposés envahis par la pression d’un premier match dans une grande compétition, surtout à domicile (c’est l’explication fournie par l’encadrement tricolore après le 2-1 obtenu contre la Roumanie au Stade de France), les Bleus devaient montrer un bien meilleur visage mercredi contre l’Albanie. Les conditions semblaient réunies pour cela. La rencontre se déroulait à Marseille dans une ambiance particulière, là où la ferveur du public est bien plus intense que dans la plupart des stades du pays. Les historiens du football n’ont pas manqué de rappeler que sur cette pelouse du Vélodrome, les Bleus avaient remporté des matches importants: pour lancer le Mondial 1998 (1-0 contre l’Afrique du Sud) et pour s’imposer en demi-finale de l’Euro 1984 face au Portugal (3-2).
Après la copie brouillonne mais gagnante du match d’ouverture, la deuxième rencontre de la phase de poules devait libérer les énergies et montrer des progrès dans le jeu, la circulation de balle, le nombre d’occasions… Et puis face à l’Albanie, bien que la formation entraînée par l’Italien De Biasi restait sur un succès contre les Bleus (1-0 à Elbasan en juin 2015), la mission s’annonçait plus qu’abordable. Et bien non. Deschamps et sa bande ont été incapables de maîtriser et dompter l’adversaire. Vous savez comme font les grandes équipes étouffant tout suspense, du style 2-0 à la pause. A croire qu’ils cachent un côté maso, les Bleus ont galéré jusqu’à la 90e minute pour voir Griezmann ouvrir le score de la tête sur un centre de Rami, avant que Payet, ce héros Français du 10 juin, n’enroule un tir du droit pour soigner le tableau d’affichage (2-0, 90e+6).
Un signe du destin ?
On n’oubliera pas que l’Albanie (comme Giroud il est vrai), a vu une de ses tentatives repoussée par le poteau adverse, Sagna détournant légèrement la reprise de Memushaj sur le montant gauche (52e) de Lloris. La réussite était en revanche du côté français. Ils n’ont cadré que deux fois, sur 21 tirs… pour deux buts! Les optimistes disent que gagner des matches à la fin est une marque de qualité. Ces Bleus ne lâchent rient, y croient jusqu’au bout, oublient leur fatigue physique pour s’appliquer sur les derniers gestes. C’est un petit peu ce qu’on attend de sportifs de haut niveau, non ? Et rassurez-vous, on ne vous servira pas le « Au prix où ils sont payés! »
Dans le quotidien sportif français, on lit que ces signes échafaudent peut-être le destin de cette équipe pour ce championnat d’Europe à domicile deux ans après la déception de l’élimination en quart de finale de la Coupe du monde contre l’Allemagne. Si ce groupe n’a peut-être pas gagné par hasard ses deux premiers matches à la fin du temps de jeu, l’incertitude sur son potentiel dans la compétition existe. Le seule garantie aujourd’hui est en forme de billet pour les 8e de finale avant le dernier match de la première phase. C’est déjà ça.
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