Vainqueur de Caen grâce au minimum syndical, l’OM a célébré les trois points comme s’il s’agissait d’une victoire glorieuse. Les temps ont bien changé à Marseille.
En tant que Marseillais, j’étais soulagé de voir l’OM prendre les trois points dimanche devant Caen (1-0), les premiers de Rudi Garcia en Ligue 1 sur le banc provençal. L’honnêteté me pousse en revanche à constater que la joie procurée par la tête victorieuse de l’ancien pestiféré Rolando n’est pas à la mesure de ce que représente véritablement le succès marseillais à l’issue de la 13e journée de Ligue 1. Quand le défenseur central plaça son coup de tête libérateur, on aurait dit que l’OM venait de prendre la tête du championnat. Et Rudi Garcia de souligner « Même si on n’avait pas marqué, j’aurais été satisfait du contenu« . Non. On ne peut pas dire ça même si l’entraîneur de l’OM est dans son rôle. En public, on protège ses joueurs et l’unité du vestiaire.
Si les Marseillais ont peiné face aux modestes Bas-Normands, il est vrai totalement recroquevillés sur leurs bases (à l’image de la tactique employée par l’OM à Paris le 23 octobre dernier – 0-0), qu’en sera-t-il à Monaco et Saint-Etienne lors des deux prochaines journées ? Rudi Garcia fait ce qu’il peut avec un effectif limité en attendant d’éventuels renforts lors du marché d’hiver. Historiquement, cette période n’a que rarement permis à une équipe de se transformer en machine de guerre. Des renforts sont en tout cas indispensables pour pouvoir atteindre l’objectif fixé par la nouvelle direction du club: une place européenne. Les supporters marseillais doivent se résoudre à vivre une saison compliquée, entre frustrations et déceptions.
Les Olympiens aligneront très probablement des performances irrégulières, l’ennemi des entraîneurs. Aligner trois succès de rang n’arrivera peut-être pas cette saison malgré l’envie et le cœur mis sur le terrain par le capitaine Gomis et sa bande. L’OM existera plus par un état d’esprit combatif que par ses qualités techniques, encore loin des plus hautes références. Que l’OM retrouve une personnalité, c’est aussi la volonté de Rudi Garcia. Et le Vélodrome est toujours imprenable depuis le début de saison.
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