L’Olympique de Marseille aimerait bien pouvoir imiter, ne serait-ce qu’un peu, le FC Barcelone. Il s’y emploie et compte notamment sur Andoni Zubizarreta pour mener à bien l’ambitieux « OM Champions Project ».
Un effet de com et basta. Quand Vincent Labrune a voulu faire de l’OM le « Bayern du sud », l’idée a séduit la sphère médiatique avant que celle-ci ne la retourne contre son auteur. Après deux ans à la tête de l’institution du football marseillais, l’ancien salarié de TF1 et France Télévisions s’est heurté à la réalité et a revu ses ambitions à la baisse. Début octobre 2013, oublié le Bayern, il disait plutôt s’inspirer désormais du Borussia Dortmund en vantant sa politique de jeunes joueurs. Mais quel que soit le modèle, Labrune a constaté les dégâts: des résultats en berne et une situation à des années lumières du géant bavarois ou du club phare de la Rhur.
Qu’en sera-t-il d’un de ses successeurs Jacques-Henri Eyraud ? Difficile d’y voir clair alors qu’il n’a pas encore bouclé six mois de mandat. Le président du club marseillais doit défendre en tout cas le bébé du nouveau propriétaire, Frank McCourt, baptisé « OM Champions Project ». Avec pour objectif de ramener les Ciel et Blanc en haut du football français, la mission du businessman américain n’est pas exemptée de prendre également un retour de boomerang dans la figure, en cas d’échec. Et pour éviter un éventuel fiasco, les décideurs de l’OM ont jusque-là avancé des pions prometteurs.
Le poste d’entraîneur a été confié à Rudi Garcia. L’ancien de l’AS Roma a déjà gagné dans l’Hexagone avec Lille et un doublé obtenu en 2011. Il a aussi redonné au jeu marseillais de la cohérence et une certaine efficacité. McCourt a ensuite misé sur Andoni Zubizarreta comme directeur sportif. Son carnet d’adresses et l’expérience accumulée à ce poste, notamment au FC Barcelone, doivent aider l’OM à se structurer et se crédibiliser à nouveau.
En visite au Camp Nou
Le récent séjour de l’ex-gardien de but dans la capitale catalane, accompagné de JHE, s’inscrit dans la volonté de puiser chez les Espagnols leur marque de fabrique. Comme peut-être l’ambition de voir un jeu « à la marseillaise » enseigné dans toutes les équipes, des pros aux débutants, à l’image du savoir-faire barcelonais. Eyraud s’est dit enchanté de son passage au Camp Nou, le 5 avril lors de Barça-FC Séville, enthousiasmé par les fructueux échanges avec certains dirigeants des Blaugrana. Au menu des discussions, entre autres, le fonctionnement de la Masia, la fameuse école du football barcelonais.
Les partenariats noués par l’OM avec des clubs de la cité phocéenne (Vivaux, Caillols, Burel…) témoignent a priori d’une réelle volonté de donner du pouvoir et de l’efficacité au centre de formation. Maxime Lopez ne doit pas être un cas isolé. L’avenir radieux de l’OM passera probablement par là car McCourt ne peut pas concurrencer la puissance financière du PSG et de l’AS Monaco.
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