Après une affaire de stupéfiants, le rugby français occupe désormais les pages faits divers avec un cas présumé de viol en réunion. L’implication de joueurs grenoblois serait appuyée par des indices graves et concordants, selon le parquet.
Le sujet est grave. Une information judiciaire a été ouverte mardi en fin d’après-midi contre trois joueurs du FC Grenoble, rapporte notamment le quotidien Sud-Ouest. Denis Coulson, Rory Grice et Loïck Jammes (ils étaient cinq convoqués aujourd’hui) devraient répondre du chef de viol en réunion sur une étudiante de 21 ans. Cette dernière a indiqué avoir été droguée puis abusée il y a un mois exactement, dans une chambre d’hôtel de Mérignac, quelques heures après le match de Top 14 entre l’Union Bordeaux-Bègles et le club isérois (46-14).
Les trois hommes devraient être présentés à un magistrat instructeur avec comme probable conséquence une mise sous contrôle judiciaire puis une mise en examen si les éléments à charge le permettaient. A en croire le communiqué de la procureure de la République, ces hypothèses ont du poids. « Le parquet estime en effet qu’il existe à leur encontre des indices graves ou concordants qui rendent vraisemblable leur participation, comme auteur ou complice, à la réalisation de l’infraction dénoncée », a déclaré Marie-Madeleine Alliot.
Le mois dernier, six rugbymen grenoblois avaient été entendus par les enquêteurs bordelais avant que leur garde à vue soit levée. Mais les policiers en charge des investigations s’étaient donné la possibilité d’entendre à nouveau les protagonistes. La veille de ce match de championnat, le 10 mars, on apprenait qu’Ali Williams, le 2e ligne néo-zélandais du Racing 92, allait être licencié par son club. Il avait été arrêté en février, avec l’Australien James O’Connor, en possession de 2,4 grammes de cocaïne… Les défenseurs de l’ovalie se passeraient bien de ces incursions dans la rubrique des faits divers.
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