Isolé dans le Golfe, soupçonné de complaisance avec le terrorisme, le Qatar risque de voir son statut s’affaiblir. Comment va réagir la France où l’état possède, entre autres, le Paris Saint-Germain ?
On parle beaucoup en ce moment de la moralisation de la politique, via l’affaire Ferrand. Le sport pourrait-il lui aussi s’appliquer certaines règles de probité et de transparence ? Si tel était le cas, le Paris Saint-Germain verrait sa réputation pour le moins égratignée. Quand un élu de la République se retrouve mis en examen ou pris dans l’étau judiciaire, il quitte ses fonctions la plupart du temps. Quel attitude devrait alors adopter le propriétaire du club français alors que de graves accusations pèsent sur l’ami de Nasser Al-Khelaïfi ? Le boss du PSG dirige le club, mandaté par le cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, l’émir du Qatar, fortement soupçonné de soutenir le terrorisme. Du moins, de ne pas le combattre.
Lundi, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis ont décidé de rompre leurs relations diplomatiques (fermeture des frontières aériennes, maritimes et terrestres) avec le petit état coupable, selon eux, de complaisances avec Al-Qaïda, l’Etat Islamique et les Frères musulmans et indirectement de soutenir l’Iran. L’Egypte et le Bahreïn leur ont ensuite emboîté le pas. Le Qatar a également été exclu du Conseil de coopération du Golfe. Ce qui constitue une véritable crise dans la région.
#Qatar "C'est une crise très grave, qui va coûter très cher au Qatar" Christian Chesnot, journaliste spécialiste du Moyen-Orient pic.twitter.com/AHckq5pMwm
— franceinfo (@franceinfo) June 5, 2017
L’état gazier a riposté en jugeant ces décisions infondées et la Fifa n’a pas tardé non plus à réagir. La Fédération internationale de football a pris contact avec le comité d’organisation de la Coupe du monde 2022 qui se tiendra au Qatar. La Fifa craint-elle pour la tenue de cet événement ? Elle envisage probablement toutes les hypothèses comme la recherche d’une solution de remplacement au cas où la situation dégénère. Isolé, le Qatar pourrait être fragilisé économiquement, en plus de voir son image sensiblement un peu plus dégradée depuis aujourd’hui. Et celle du club de la capitale aurait du mal à y échapper.
Au lendemain de l'attentat de Londres, la mise en quarantaine du Qatar par ses voisins ne doit rien au hasard. Doha pourrait payer pour tous
— Georges Malbrunot (@Malbrunot) June 5, 2017
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