Vainqueur cette année de l’Open d’Australie et de Wimbledon, Roger Federer part en pole pour rafler l’US Open. Et décrocher un 20e tournoi du Grand Chelem. Inimaginable il y a quelques mois.
Il espérait voir ses jumelles assister un jour à un de ses nouveaux triomphes en Grand Chelem. Le voeu de Roger Federer a été exaucé. Mieux, ses jumeaux lui ont fait monter les larmes aux yeux quelques minutes après s’être adjugé un 8e tournoi de Wimbledon, ce 16 juillet 2017, cinq ans après son dernier Majeur, toujours à Londres. Le Bâlois cultive l’exceptionnel, même dans la vie privée. Père de Charlene Riva et Myla Rose, depuis 8 ans, Federer a vu sa femme Mirka accoucher de… deux jumeaux en 2014. Leur présence dimanche dans le box du champion, vainqueur de Marin Cilic en trois sets (6-3, 6-1, 6-4), constitua un des autres moments forts du plus grand tournoi sur herbe, édition 2017.
Leo et Lenny ont eu la chance d’admirer leur papa vainqueur pour la 19e fois d’un Grand Chelem, pour 29 finales ! A quelques jours de fêter son 36e anniversaire, « Rodgeur » force un peu plus le respect et l’admiration de tous. Enfin presque, car ses détracteurs souligneront que sans les défaillances rencontrées au cours de la quinzaine londonienne par Stan Wawrinka, Rafael Nadal, Andy Murray et Novak Djokovic (rien que ça), Roger Federer n’aurait pas connu un parcours si parfait (aucune manche concédée en sept matches).
Et si on en veut particulièrement au maître du Center court (il devance désormais Pete Sampras, lauréat à sept reprises), on rappellera que Cilic souffrait d’une ampoule au pied gauche l’ayant manifestement gêné dans ses déplacements. L’avocat de Federer rétorquerait que Wawrinka et Nadal n’ont pas fait respecter leur statut en s’inclinant devant moins fort qu’eux. Quant à Murray et Djokovic (abandon contre Berdych), ils ont payé leur état physique trop juste. A cause d’une mauvaise préparation ?
Roger Federer, lui, a pris le temps (en décidant l’impasse sur la saison de terre battue) pour arriver à Londres frais comme un gardon et totalement débarrassé du moindre pépin physique. Ce qui n’était pas le cas en 2016. A partir de fin août, New York vivra au rythme de l’US Open, autre endroit privilégié du Suisse. Si son corps ne le trahit pas, et au vu du niveau de tennis affiché, Federer possède de fortes chances de fêter ses 20 Majeurs du côté de Flushing Meadows.
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