A défaut de briller sur les pelouses européennes, le PSG s’accapare l’actualité de la planète football en montrant ses biffetons. Le club du Qatar s’apprête à participer au plus cher transfert de l’histoire du ballon rond avec la très probable arrivée du Brésilien Neymar.
Le football français serait-il devenu accro au Qatar ? Si l’état gazier se trouve depuis près de deux mois dans une situation diplomatique délicate (Le Qatar indésirable, le PSG en danger ? ), son club affiche, a priori, une forme olympique, comme Paris 2024. Financièrement parlant du moins. La très probable arrivée de Neymar dans ses rangs boostera de manière spectaculaire l’intérêt de la Ligue 1, souvent jugé inférieur à ceux des voisins anglais, espagnols, allemands et italiens. Les droits télévisés de la compétition risquent fort d’exploser au plus grand bonheur de la LFP, bientôt abreuvée de généreuses rentrées d’argent. Le PSG devra, en revanche, consentir de gros efforts en acceptant les conditions de l’arrivée de Neymar.
Mais peut-on parler d’efforts quand vous êtes soutenus par un état aux richesses quasi illimitées ? Grâce à cela le club parisien va contribuer au plus gros transfert de l’histoire du football en alignant 222 millions d’euros (*), l’équivalent de la clause libératoire qui enchaînait le prisonnier Neymar, retenu dans les geôles dorées catalanes. Un vrai cauchemar… Le capitaine de la Seleçao en avait, a priori, plein les crampons de se trouver dans l’ombre de Lionel Messi. Il lui fallait un terrain pour s’épanouir enfin en tant que numéro un. Ce sont les arguments avancés par la presse depuis une quinzaine de jours quand l’affaire a vu le jour.
Plusieurs générations à l’abri, enfants illégitimes compris
Et il n’aura échappé à personne que l’ancien numéro 10 du FC Santos, club du Roi (le vrai) Pelé, a choisi Paris pour sa générosité. Bombardé d’une prime à la signature de 100 millions d’euros et d’un salaire annuel net d’impôts de 30 millions (là aussi du jamais vu; on évoque également un contrat de 5 ans), Neymar Jr a mis à l’abri pour très longtemps plusieurs générations, enfants illégitimes compris. De quoi faire oublier notamment les « petits » soucis qu’il a connus avec le fisc espagnol (une dette de 50 millions appelée à être réduite après un jugement en appel).
De son côté, le PSG entre dans une nouvelle dimension, celle des clubs possédant dans leur effectif des joueurs « fuoriclasse », potentiellement Ballon d’Or. Même Zlatan Ibrahimovic semble tout petit… Mais cela ne garantit pas, heureusement, de décrocher la Ligue des champions, objectif numéro un des Qataris. On ne peut pas encore tout s’offrir. Pas encore.
* A ce jour, la transaction la plus chère a vu à l’été 2016 le milieu de terrain français Paul Pogba passer de la Juventus Turin à Manchester United pour 105 millions d’euros environ.
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