Histoires de stades et de tribunaux

Sport

PSG, un trio, des Canaris et le néant…

Parc des Princes, 20 décembre 2017. Cavani sur les épaules de Mbappé, célébrant le but du prodige français face à Caen (3-1, 19e journée de Ligue 1). (Capture d'écran)

La Ligue 1 de football vient d’achever la phase aller et c’est l’heure du bilan. Comme prévu, le PSG version Qatar écrase les débats. Un trio de renom se bat pour le podium, le magicien Ranieri a régénéré Nantes et derrière… le vide.

N’écoutons pas les observateurs trop avertis du PSG. Pour certains, les plus idéalistes, l’équipe de la capitale n’a pas rendu une copie parfaite à l’issue des 19 premières journées du championnat. A quoi s’attendait-on ? Un carton à chaque match ? Heureusement, les autres peuvent jouer. Une défaite à Strasbourg et deux nuls concédés à Montpelier et Marseille rendent ce Paris un peu plus humain. Mais bon. 50 points, neuf longueurs d’avance sur ses dauphins, 10 victoires en autant de rencontres à domicile, qui va s’en plaindre ? Pas les supporters parisiens. Le titre tend déjà les bras aux hommes d’Emery. Seul un échec en Ligue des champions, comme une élimination dès les 8e de finale face au Real Madrid, rendra leur saison fichue.

Derrière le jouet du Qatar, intouchable avec ses deux monstres arrivés cet été (Neymar et Mbappé), un trio se tire la bourre pour monter sur le podium et sauver l’intérêt du championnat des gros budgets. Et voir l’AS Monaco en premier dauphin du PSG est une petite surprise, après l’abondante saignée opérée sur le Rocher lors du mercato estival. L’Olympique Lyonnais, a égalité de points avec les copains de Falcao, réussissent une véritable performance. Celle de faire cohabiter les nouvelles recrues si rapidement avec des résultats plus que convaincants. Cet OL est rajeuni, offensif, talentueux et dispose d’une profondeur de banc qui les place comme les favoris à la deuxième place.

Lille et Saint-Etienne pleurent

L’OM, quatrième à trois points de ce duo, possède également l’avantage d’avoir (re) trouvé une force collective et un projet de jeu cohérent. Luiz Gustavo est la très bonne pioche des dirigeants olympiens mais tout ceci sera-t-il suffisant pour tenir le rythme adopté par Monaco et Lyon ? C’est évidemment l’un des épisodes passionnants de notre championnat. Autre zone d’intérêt, Claudio Ranieri dans la peau du magicien pour redonner de la vie à un FC Nantes quelconque, mais cinquième à mi-parcours.

Et puis derrière, c’est le trou noir ou presque. L’OGC Nice, également délesté de trop nombreux cadres l’été dernier, accuse six longueurs de retard sur les Canaris. On saluera la très bonne tenue du promu Strasbourg, en CFA2 il n’y a pas si longtemps, et qui peut se vanter du soutien d’un public de connaisseurs. On adressera quand même un carton jaune au projet bancal du Losc et de son non moins douteux patron Gerard Lopez. Ça ne va pas mieux à Saint-Etienne et on ne voit pas ces deux équipes sortir de la tête avant un bon moment. Ce qui laissera des espoirs aux naufragés du FC Metz dans leur opération sauvetage.

Leave a Reply