L’avocat d’Ines Madani l’a en tout cas déclaré lundi soir après les 30 ans prononcés contre sa cliente. Elle encourait la réclusion criminelle à perpétuité.
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) aurait voulu faire un exemple (1). C’est le sentiment livré par Maître Laurent Pasquet Marinacce quelques minutes après le verdict. Celui qui défendait les intérêts d’Ines Madani juge disproportionnés les 30 ans de réclusion criminelle infligés à sa cliente lundi soir un peu avant 22h30, après plus de 10 heures de délibéré. Il y a trois ans, alors âgée de 19 ans, elle avait tenté d’incendier un véhicule rempli de bonbonnes de gaz, non loin de Notre-Dame de Paris, avant de poursuivre sa route criminelle munie d’un couteau à grande lame à Boussy-Saint-Antoine quatre jours plus tard. Sa complice de la voiture piégée, Ornella Gilligmann, a écopé de 25 ans d’emprisonnement.
Pour ces deux parmi les huit accusés renvoyés dans cette affaire, la Cour d’assises de Paris spécialement composée a suivi les réquisitions du Ministère public. A l’image de la peine de 20 ans prononcée à l’encontre de Sarah Hervouët et Amel Sakaou, pour tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et complicité d’assassinat, en l’occurrence sur des policiers le 8 septembre 2016 à Boussy-Saint-Antoine (Essonne). Les quatre accusées encouraient la réclusion criminelle à perpétuité. Ce dont a écopé Rachid Kassim
Présumé tué dans la zone de conflit par la coalition en février 2017, ce djihadiste français était soupçonné d’avoir piloté à distance l’organisation des deux attentats de septembre 2016. Les condamnés disposent de 10 jours pour faire appel de la décision.
1: Pour la première fois, l’accusation était représentée par deux magistrats du PNAT, entré en vigueur le 1er juillet 2019.
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