Vendredi matin, alors que l’émotion était toujours aussi vive en écoutant les familles des victimes de Charlie Hebdo, l’accusé Ali Riza Polat a provoqué un incident en s’accaparant la parole. Celui qui encourt la perpétuité aurait des révélations à faire.
S’il s’agit d’une tactique, elle méprise la souffrance des familles des victimes. Ali Riza Polat a provoqué un incident alors que la compagne de Bernard Maris, sa fille puis son fils exprimaient leur douleur à la barre en évoquant qui était le professeur d’économie assassiné par les terroristes le 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo.
Vendredi matin, au 8e jour du procès des attentats de janvier 2015 commis à Paris et Montrouge, celui qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité des crimes et délits des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly a pris la parole sans qu’on la lui donne véritablement pour, dit-il, annoncer des révélations.
« Bonjour messieurs-dames, je vous regarde dans le blanc des yeux. Venez mardi, j’aurai des révélations à faire, je vais tout déballer quand il y aura le mec de la SDAT (Sous-direction antiterroriste), lâche Polat. C’est un simulacre, je vais dire comment ils ont couvert quelqu’un… les frères Kouachi, ces fils de p… je les connais pas, Coulibaly, oui, c’était mon ami. »
Au retour de la suspension d’audience nécessaire « pour retrouver de la sérénité » selon les mots du président de la Cour, ce dernier a prévenu les accusés et Ali Polat en particulier : « Toute invective ou toute menace ne sera pas tolérée ici. On est d’accord ? Voilà. Et vous-êtres d’accord. Merci. »
Mardi 15 septembre, au début de la troisième semaine des débats, un membre de la SDAT sera entendu au sujet de la fuite hors de Paris des terroristes de la rue Nicolas Appert.