Le principal accusé du procès « du 13 novembre 2015 », Salah Abdeslam, a pris place dans le box, à l’ouverture de l’audience.
Programmée à 12h30, l’ouverture du procès a été constatée vers 13h15, avec un box au complet. Une des interrogations était donc levée. Rien ne garantissait la présence de Salah Abdeslam, avant qu’on ne le reconnaisse derrière un masque noir, comme la couleur de son tee-shirt. Qu’en serait-il de sa volonté de s’exprimer ?
Ayant refusé de parler depuis son arrestation le 18 mars 2016 à Bruxelles, à l’exception d’un premier interrogatoire en garde à vue devant les autorités belges, Abdeslam avait laissait plané le doute sur l’attitude adoptée au moment de répondre aux questions de la cour d’assises de Paris spécialement composée.
Malgré une tentative de prendre le box pour une tribune en faveur de la propagande djihadiste, Salah Abdeslam a répondu aux questions relatives à son état civil. « J‘ai arrêté toute profession pour devenir un combattant de l’Etat islamique », a toutefois glissé l’accusé présenté comme le seul membre vivant des commandos du 13 novembre 2015 (Stade de France, terrasses et Le Bataclan).
Puis dans l’ordre, Mohamed Abrini, Mohammed Amri, Yassine Attar, Sofien Ayari, Mohamed Bakkali, Ali el Haddad Asuf, Adel Haddadi, Farid Kharkhach, Osama Krayem et Muhammad Usman, ont également répondu au président, dont deux avec l’aide d’un interprète.
Hamza Attou, Abdellah Chouaa et Ali Oulkadi, comparaissant libres, leur ont emboîté le pas. Enfin, le président a listé les six autres accusés de ce dossier (20 au total), faisant l’objet d’un mandat d’arrêt, dont certains supposés morts sur la zone de combat Irako-syrienne, comme les frères Clain.
Les journées de mercredi, jeudi et vendredi seront consacrées à l’appel des parties civiles et des témoins.