Le 5 septembre à Paris s’ouvrira le procès de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice qui avait fauché la vie de 86 personnes. Huit accusés, dont une femme, sont renvoyés devant la cour d’assises.
L’actualité judiciaire nous replonge dans l’horreur. Le 5 septembre s’ouvrira à Paris le procès de l’attentat du 14 juillet 2016 de Nice. Le Tunisien Mohamed Lahouaiej Bouhlel avait foncé au volant d’un poids-lourd sur la Promenade des Anglais. 86 personnes y avaient perdu la vie. Des centaines de blessés.
Huit mois après le 13 novembre 2015, la France servait à nouveau de cible au terrorisme religieux. L’Etat Islamique avait revendiqué le massacre de Nice. C’est d’ailleurs dans cette même grande salle du Palais de justice de Paris (où s’est achevée le 29 juin l’audience du V13) que huit accusés vont être jugés pendant un peu plus de quatre mois.
Ramzi Kevin A., né à Nice il y a 27 ans et détenu depuis le 21 juillet 2016, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Accusé d’association de malfaiteurs terroriste (AMT) criminelle, en état de récidive légale, il est présenté comme parfaitement conscient de l’adhésion récente de Lahouaiej Bouhlel aux thèses du djihad armé et « sa fascination pour les passages à l’acte violents ».
Repérage 48 heures plus tôt
Comme d’autres co-accusés, il lui est reproché d’avoir recherché et fourni des armes au terroriste, abattu par les forces de l’ordre le 14 juillet 2016. Chokri F., également sous les verrous depuis six ans, risque 20 ans de prison pour AMT criminelle.
Ce Tunisien de 43 ans aurait circulé avec Lahouaiej Bouhlel sur la Promenade des Anglais le 12 juillet, deux jours avant l’attentat, dans le camion utilisé le jour de la tuerie. Mohamed G., Tunisien de 46 ans, se trouvait aussi, indique le parquet, en repérage dans le poids-lourd.
Sous contrôle judiciaire, il risque 20 ans de prison pour participation à une AMT. On lui reproche également d’avoir fourni une arme de poing au terroriste un mois avant l’attentat.
Dans la grande salle des procès, construite au Palais de justice de l’Île de la Cité pour les audiences du 13 novembre, se trouveront quatre Albanais, dont une femme, âgés de 30 à 48 ans, tous sous CJ.
Ils risquent de 5 à 10 ans, principalement pour participation à une AMT et soutien logistique (acquisition, détention et transport d’armes).
Enfin, Brahim T, Tunisien de 37 ans sous contrôle judiciaire, est en fuite. Il encourt 5 ans d’emprisonnement.