Histoires de stades et de tribunaux

Justice

Rédoine Faïd, le procès de trop ?

Palais de justice de Paris, septembre 2023 (DR).

Pour son évasion de la prison de Réau à l’été 2018, le spécialiste du braquage sera jugé à partir de mardi par la Cour d’assises de Paris. L’audience de sept semaines pourrait le condamner à la perpétuité.

1er juillet 2018, Redoine Faïd s’échappe du centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne) grâce à un dispositif hors-norme. Un commando lourdement armé, un pilote d’hélicoptère pris en otage et des explosifs permettent au braqueur au CV fourni de fuir à nouveau une cellule.

Parmi ses complices présumés, on trouve deux frères et trois neveux de l’homme de 51 ans. Au total, douze accusés comparaîtront devant la Cour d’assises de Paris à partir du mardi 5 septembre. Les débats doivent durer sept semaines.

L’audience pourrait coûter très cher au natif de Creil (Oise). En état de récidive, Rédoine Faïd risque la condamnation à perpétuité. Son passé chargé est assez lourd.

Braqueur, des cités au grand banditisme

Après deux braquages et une attaque de fourgon, il écope en 1998, à 26 ans, de 18 ans de prison. Il bénéficie d’une libération conditionnelle et sort un livre en 2009, Braqueur, des cités au grand banditisme.

Deux ans plus tard, il est arrêté, soupçonné d’avoir organisé  le braquage de Villiers-sur-Marne en mai 2010.

25 ans pour le braquage de Villiers-sur-Marne

Redoine Faïd réussit à s’évader du centre pénitentiaire de Lille-Sequedin (Nord) le 13 avril 2013 puis arrêté le 29 mai. Pour cela, le “roi de belle” est condamné à dix ans de prison, en 2017.

La même année, en octobre, 18 ans de prison sont prononcés contre le multirécidiviste pour le braquage d’un fourgon blindé dans le Pas-de-Calais en 2011.

Enfin, en avril 2018, moins de trois mois avant l’évasion de Réau, la justice le condamne en appel à 25 ans de réclusion criminelle (18 ans ferme en première instance) dans le dossier du braquage de Villiers-sur-Marne (2010).

La justice l’avait considéré lié de près à l’affaire qui avait provoqué une fusillade à l’issue de laquelle Aurélie Fouquet, une policière municipale, avait perdu la vie.