Quatre condamnations, des peines de prison de 5 et 7 ans, et une relaxe. Voilà résumé le verdict, tombé ce vendredi 13 avril, du procès de la filière djihadiste de Lunel.
Il est un peu plus de 13h30 quand la présidente annonce à Saad B. sa relaxe, après lui avoir expliqué pourquoi n’avait pas été retenu les deux infractions qui pesaient sur lui. Ecartés donc les chefs d’association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme et de financement d’une entreprise terroriste. Il fêtera libre ses 30 ans le mois prochain. En détention depuis le 30 janvier 2015, Hamza Mosli, lui, va y rester, condamné ce vendredi par la 16e chambre correctionnelle à sept ans d’emprisonnement. Il a joué un « rôle moteur » dans la filière de Lunel (Hérault), a souligné la présidente, rappelant sa « proximité avec les discours terroristes » et son prosélytisme.
Autre personne clé ayant influencé les départs de Lunellois en zone irako-syrienne à l’automne 2013, Jawad S. a écopé de cinq ans, sans mandat de dépôt. Celui qui a indiqué avoir tourné le dos à sa radicalisation et dont la responsabilité a été jugée « importante », bénéficiera d’un aménagement de peine. Son évolution a été qualifiée d’ « encourageante. » Il sera également inscrit au Fichier judiciaire national des auteurs d’infractions terroristes (Fijait).
Ali Abdoumi n’a pas convaincu de son côté quand il assurait être resté en Turquie plusieurs mois sans franchir la frontière. La cour, qui a pointé son comportement notamment à l’audience, estime qu’il se trouvait en Syrie entre octobre et novembre 2014. Adil Barki n’a jamais caché en revanche s’être rendu dans le territoire choisi par l’EI. Il a été un des premiers de Lunel à partir. La cour l’a condamné à 5 ans de prison. Il en a effectué un peu plus de trois.
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