La météo qui a sévi lors de l’édition 2016 a fait ressortir les lacunes des Internationaux de France de tennis de Roland-Garros par rapport aux autres tournois du Grand Chelem. Vivement 2020.
Guy Forget n’oubliera jamais sa première à la tête de Roland-Garros. Nommé directeur des Internationaux de France de tennis quelques semaines avant les premiers échanges à la Porte d’Auteuil, l’ancien capitaine de Coupe Davis a dû essuyer pas mal de revers. Au rayon sportif d’abord avec les forfaits de Roger Federer et Gaël Monfils, deux joueurs les plus aimés du public parisien. Et puis au cours de la compétition, un autre Français, Jo-Wilfried Tsonga, puis Rafael Nadal, le seigneur de la terre battue parisienne, rendaient également leur tablier pour blessure. De quoi plomber sérieusement l’intérêt de la compétition. Novak Djokovic, dont la cote de popularité ne grimpe pas aussi haut que celles des quatre cités plus haut, se voit donc offrir un boulevard vers la victoire finale dans le seul Majeur qui manque à son palmarès.
A quoi bon se passionner pour un tournoi vidé de tout suspense ? D’autant que la pluie est venue polluer un peu plus ce Roland-Garros 2016. Et le patron du circuit n’a pas aimé. Deuxième direct encaissé par Guy Forget. Le Serbe, comme d’autres joueurs et joueuses, a fortement regretté l’absence d’un toit sur le court central. Histoire de rattraper le retard d’un lundi de la seconde semaine sans match, une première depuis 16 ans, suivi d’un mardi quasi identique. Et oui mon bon Monsieur il n’y a plus de saison et ce n’est franchement pas de chance que ces orages viennent gâcher la fin du mois de mai. Forget n’est pas responsable, et personne d’autre d’ailleurs, des caprices du ciel. Ses patrons, en revanche, peuvent être pointés du doigt.
Pourquoi la Fédération française de tennis et les pouvoirs publics ont attendu si longtemps avant de décider puis de débuter la rénovation du site de Roland-Garros ? L’Open d’Australie dispose d’un toit depuis… 1988 et s’en est doté depuis de deux supplémentaires. Le Central Court de Wimbledon peut être couvert depuis 2009 et et l’US Open ne va pas tarder à l’être. L’exception française sur ce coup ne se démarque pas comme on le voudrait.
Alors que son président Jean Gachassin devra répondre devant la justice dans une affaire de billetterie parallèle, la FFT terminera les travaux du Central en 2020 avec la pose du fameux toit. Son projet d’agrandissement du site, lui, est toujours retardé par une plainte de riverains. Roland-Garros va se montrer encore impuissant durant les trois prochaines éditions face à la météo et sa nécessaire modernisation s’empêtre dans la mélasse administrativo-judiciaire. Le sujet de la délocalisation du tournoi risque de revenir sur la table.
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