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Justice

Attentat de Nice : le camion a calé

(D.R.)

Au sixième jour du procès, on a expliqué pourquoi le véhicule utilisé le 14 juillet 2016 s’était immobilisé sur la Promenade des Anglais.

Les 61 impacts de balles constatés sur le camion témoignent des échanges nourris entre  Mohamed Lahouaiej-Bouhlel et les forces de l’ordre. Le 14 juillet 2016 à Nice, peu avant 22h36, ce ne sont pas les tirs des policiers qui ont mis fin à sa course meurtrière.

Le carnage s’est arrêté à cause d’un problème mécanique. L’absence d’assistance hydraulique d’embrayage a empêché l’assassin de continuer à tuer. Il a calé, ont expliqué mardi matin deux experts venus à la barre au sixième jour du procès de l’attentat de Nice.

Le tuyau d’alimentation de l’embrayage a cédé sous les chocs des obstacles rencontrés, ont précisé les deux témoins à la Cour d’assises de Paris spécialement composée.

Sur les 1 850 mètres parcourus feux éteints durant les faits, le 19 tonnes Renault a percuté (à l’exception des victimes), un lampadaire, un banc public, un vélo, des étals et un scooter jeté sous le véhicule.

Le rapport des témoins indique la cinquième enclenchée dans la boîte de vitesse. Malgré l’absence de données relevées sur le disque chronotachygraphe, les experts ont estimé que sous ce rapport, le véhicule roulait entre 40 et 50km/h.

En zigzaguant et sans distance suffisante pour prendre de la vitesse, ont poursuivi les témoins, le conducteur ne pouvait pas atteindre une allure bien plus élevée. Ce n’était pas nécessaire pour semer la mort et la terreur.