Mickaël Baehrel a été condamné à Pau à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d’Alexandre Junca, sauvagement enlevé à la vie en 2011. Le jury de la Cour d’Assises des Pyrénées Atlantiques a suivi la réquisition de l’avocat général.
C’est une forme de soulagement… si l’on peut dire. Malgré l’horreur des événements qui ont provoqué la mort de son fils il y a 5 ans, Philippe Junca a pu afficher un visage satisfait à l’issue du verdict rendu ce 16 juin à Pau. « C’est ce que l’on attendait. Il y a de la satisfaction même si on aurait espéré que Monsieur Camy prenne aussi le maximum. C’est le seul petit point négatif« , a réagi le père d’Alexandre quelques minutes après la sentence, sur France Bleu. Mickaël Baehrel, le meurtrier de l’adolescent de 13 ans à l’époque des faits, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Christophe Camy, l’autre SDF de cette affaire et auteur du vol du téléphone portable d’Alexandre, a pris 15 ans. Les deux hommes ont été reconnus coupables de «vol avec violence ayant entraîné la mort. »
Claude Ducos, le septuagénaire présumé coupable d’avoir démembré puis éparpillé le corps de l’adolescent après que ce dernier a été sauvagement assassiné par Mickaël Baehrel à coups de marteau, a été condamné à trois ans de prison. Une peine similaire pour Fatima Ennajah. La quinquagénaire, compagne de Baehrel, était accusée de « recel de cadavre et non-dénonciation de crime. » « Trois des quatre accusés ont été condamnés à des peines maximum, compte tenu de ce que la loi prévoyait dans leur cas« , a tenu à souligner Jean-Christophe Muller, l’avocat général, qualifiant les prévenus de « personnalités complexes » ayant sombré dans l’horreur pour s’en prendre de la sorte à un jeune innocent qui rentrait chez son père à Pau peu avant 23 heures après une fête entre copains.
Claude Ducos, qui entretenait des relations intimes tarifées avec Baehrel, a décidé de faire appel. « Il était sidéré et saisi après l’annonce du verdict, a indiqué son avocate Maître Lorea Chipi, toujours sur France Bleu, pour quelqu’un qui crie depuis le début son innocence, c’est la suite logique. Son cas doit être réétudié par une autre juridiction, c’est une question de principe. » Reste à définir la date de ce prochain procès.
Leave a Reply