Un nul pour finir. Et après ?

Après deux matches laborieux contre la Roumanie et l’Albanie, l’équipe de France a concédé un nul face à la Suisse (0-0) pour achever sa phase de poules de l’Euro 2016. Place désormais aux 8e de finale. Mais pour ce qui est de l’enthousiasme…

Le nul concédé contre la Suisse (0-0) ne vas pas détendre ceux qui s’inquiètent du niveau des Bleus dans cet Euro. Ils ont raison mais c’est peut-être Didier Deschamps qui se trouve sur la bonne voie quand il dit que l’objectif a été atteint. Lloris et ses camarades ont terminé en tête du groupe A, ce qui pour le sélectionneur était la mission initiale, et attendent un des quatre meilleurs troisièmes, dimanche prochain dans le nouveau stade de l’OL. Un bilan incontestable certes mais on ne va pas non plus lancer les casquettes au vu de l’adversité.

La Roumanie, l’Albanie et la Suisse n’avaient rien de monstrueux. Ce groupe A était même un des plus faibles de l’Euro 2016. Qu’en sera-t-il face à l’Espagne, l’Allemagne ou l’Italie ? Ces trois équipes ont déjà montré un niveau de jeu qui les place aujourd’hui comme des favoris légitimes de la compétition. La France n’appartient pas (encore ?) à cette catégorie, c’est une évidence. Les pessimistes ont-ils raison alors de ne pas voir la France au-delà des quart de finale comme il y a deux ans au Mondial ? Non si Deschamps a bien caché son jeu.

En réalité, les Bleus se sont mis au niveau de leurs adversaires pour assurer le minimum syndical. Ils monteront en puissance le moment venu quand l’autre compétition, les matches à élimination directe, commencera. On est quand même limite dans la football fiction. Une équipe ferait exprès de ne pas bien jouer pour avancer masquée ? On voit ça à la pétanque… La vérité est que les hommes de Deschamps produisent un football moyen malgré les fulgurances de Dimitri Payet.

On n’oublie pas que la défense centrale est de nouveau fragilisée avec les cartons jaunes reçus par Laurent Koscielny et Adil Rami. Un nouvel avertissement et c’est la suspension. Enfin, Griezmann, Pogba et Matuidi, loin de leur niveau affiché club, voilà une autre épine dans les crampons des Bleus. Mais Deschamps l’a bien répété, une nouvelle compétition commence. Avec un nouveau visage de ses troupes ? On verra dimanche si cette équipe de France est capable d’élever son niveau de jeu. Aujourd’hui, on en doute.