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Gauzy: « Aller chercher une médaille »

Simon Gauzy vise une médaille lors de ces Championnats d'Europe de tennis de table. (FFTT - Rémy Gros)

Numéro un du tennis de table français, Simon Gauzy dispute à partir de cette semaine les Championnats d’Europe de Budapest. Le 19e mondial se montre ambitieux mais avec de la réserve.

Vous aurez 22 ans, le 25 octobre. Quel cadeau pourrait-on vous offrir à l’occasion de ces Championnats d’Europe ?
Ce serait bien en effet d’avoir une belle récompense, que ce soit une médaille voire plus mais ce sera difficile. En tant que tête de série, je vais affronter un premier de poules de qualifications qui aura déjà joué deux matches. Les premiers tours sont toujours très compliqués. Il aura plus de facilité à gagner que moi. Je suis encore friable, probablement à cause de mon jeune âge et mon inexpérience. J’ai des ambitions très élevées mas je me modère, car souvent au final je suis déçu.

A l’image des Europe de l’année dernière où vous chutez au 1er tour. Avec le recul, comment l’expliquez-vous ?
On pourrait dire qu’il y a eu du relâchement mais je ne le crois pas. Je suis très bien lors de la compétition par équipes, je gagne 8 matches sur 9, on décroche le bronze et je ne perds que contre le numéro 5 mondial. Et deux jours après, je passe de super bien à perdre contre quelqu’un 100 places au-dessous de moi au classement mondial (le Slovaque Lubomir Pistej, ndlr). Je peux battre tout le monde mais je ne suis pas à l’abri d’une déconvenue. J’étais aussi moins bien physiquement et un peu moins lucide. Au final je perds 4-1.

Vous occupez le 19e rang mondial, le 6e européen. Cela correspond-il à votre niveau du moment ?
Je suis à ma place. Sur les deux dernières années, j’ai peut-être été moins régulier que certains de mon niveau, mais j’ai réussi plus de bonnes perfs. Je pense que les quatre premiers Européens sont au-dessus pour ces championnats d’Europe (Ovtcharov, Samsonov, Freitas et Boll). Après nous sommes une dizaine à pouvoir les titiller. Je pense que je suis en pole de ce groupe. Mais je peux tomber aussi. Pongistiquement (sic) parlant, je ne me sens pas inférieur mais au niveau de la stabilité technique, de la gestion des émotions, je suis encore un peu en dessous.

« Ma place c’est atteindre les huitièmes ou les quarts minimum »

Vous avez disputé les JO de Rio et la Coupe du monde dans une période assez réduite. Que retenez-vous de ces deux gros événements ?
Les JO, on fait court car ça a été une période douloureuse. C’était un rêve de participer aux Jeux et au final ça a été un cauchemar. Pas que sportivement, plein de choses se sont mal passées. La Coupe du monde, ce fut difficile de s’y remettre. Il y a eu un petit coup de relâchement légitime, j’ai été malade pendant 15 jours et j’ai repris l’entraînement 9 jours avant le début de la compétition. Et je ne suis pas loin d’être en demi-finales. (défaite 4-3 en quart de finale contre le Suédois Karlsson).

Quels sont les objectifs pour cet Euro ?
C’est difficile. Je peux aller chercher une médaille comme tomber rapidement dans le tournoi, au 1er tour. Ma place c’est atteindre les huitièmes ou les quarts minimum mais je ne suis pas à l’abri.

Et quand battrez-vous les intouchables Chinois ?
Dur. Sur un match, c’est possible dans un ou deux ans mais pour pouvoir rivaliser, je dirais que dans 4-5 ans , je pourrai le faire. Cela peut paraître fou mais j’y crois dur comme fer.

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