Valère Germain (Monaco) et Luiz Gustavo (Wolfsbourg, attendu lundi), résument pour l’instant le mercato marseillais. La faute, entre autres, à une enveloppe limitée, notamment pour recruter un deuxième attaquant. Le tout à un peu plus de trois semaines du premier match officiel.
A se montrer trop juste, Frank McCourt pourrait bien se faire tailler un short. Le propriétaire de l’OM ne semble pas enclin à se lâcher, financièrement parlant, au cours de la période actuelle des transferts. Celle durant laquelle on va pouvoir juger de la capacité des nouveaux tauliers olympiens à réussir leur mercato. 20 millions d’euros. C’est la limite qu’auraient fixé les financiers marseillais pour enrôler un attaquant susceptible de former un duo avec Valère Germain, première et seule recrue enregistrée pour l’instant en Provence.
Avec cette enveloppe, McCourt oblige le club à se montrer très malin. A ce prix, l’OM ne fera pas venir une terreur des surfaces mais un joueur au fort potentiel, en devenir. Ou alors juste moyen. Olivier Giroud était pourtant pisté. Sans grand espoir visiblement. L’Equipe écrit que l’OM se montre pessimiste quant à l’issue de l’opération. La valeur de l’attaquant français de 30 ans, dont le contrat court jusqu’au 30 juin 2019, est estimée à 22 millions (source transfermarkt).
Cadeau empoisonné
Le profil du milieu défensif brésilien Luiz Gustavo, dont l’arrivée est annoncée pour ce lundi (environ 8 millions d’euros), correspond à la philosophie de l’OM en termes de recrutement. Le champion d’Europe 1993 ne possède pas la puissance de feu du PSG ou de Monaco et fonctionnera avec un budget limité. C’était déjà le message diffusé par Frank McCourt à l’occasion de ses premières interviews en début d’année. Le supporter olympien doit bien comprendre cela. Au delà de sa marge de manoeuvre réduite, l’OM ne présente pas non plus un challenge sportif des plus passionnants.
La cinquième place obtenue la saison dernière en Ligue 1 ressemble bien à un cadeau empoisonné. Contrairement à ce que l’on a pu lire ou entendre, l’équipe de Rudi Garcia n’a pas validé son ticket européen. Pour cela, les Ciel et Blanc devront franchir le 3e tour de qualification (27 juillet-3 août) puis les barrages (17 et 24 août). Quatre rencontres au coeur de l’été et de la préparation jamais bienvenues. Surtout si l’effectif n’est pas au complet, faute d’avoir réalisé un mercato dans les temps.
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