Les affaires de terrorisme se succèdent. Après celles de Strasbourg et Cannes-Torcy, la filière nîmoise passait cette semaine devant le TGI de Paris. Avant le procès Merah début octobre.
Ils présentent en grande partie des profils similaires. Ces jeunes hommes accusés dans les affaires de terrorisme, avancent également les mêmes arguments de défense. Comme d’autres avant lui impliqués par exemple dans la filière dite de Strasbourg, jugée en juin 2016, ou de Cannes-Torcy 12 mois plus tard, Anas Oudhif disait être parti en Syrie pour des raisons humanitaires, en soutien au peuple opprimé par Bachar Al-Assad, et surtout pas pour combattre. « Mais pourquoi avec un combattant comme Axel Baeza ? (*) Et dans une zone de guerre ? », s’interrogeait jeudi le procureur dans son réquisitoire.
La salle de la 14e chambre correctionnelle de Paris abrite l’audience, jusqu’à vendredi, de l’affaire dite de la filière nîmoise. Quatre personnes, accusées « d’association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme » ou « de financement d’une entreprise terroriste», comparaissent dans le box. Anas Oudhif, Mohamed Skalab et Djeson Bloner se sont vus requérir neuf ans d’emprisonnement, un de moins que Benoit Roussillon. Ce converti à l’Islam porte encore aujourd’hui de la « haine », estime l’accusation, malgré un premier travail, « celui de reconnaître sa responsabilité ».
Roussillon était motivé par des sentiments nettement moins altruistes, a priori, que ceux de certains de ses relations issues des quartiers de la cité gardoise. « Je suis trop content de combattre pour Allah… La ceinture explosive, c’est le summum de la violence », a-t-on entendu dans les multiples écoutes téléphoniques, soutenait le procureur devant les juges. Les quatre hommes encourent jusqu’à 10 ans de prison. Le verdict est attendu vendredi après-midi, 10 jours avant le début du procès Merah.
*: Il aurait rejoint la Syrie en août 2012 et a été déclaré mort par une structure de propagande djihadiste.
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