Le procès du « logeur » des terroristes liés aux attentats qui ont touché Paris en novembre 2015 débutera le 24 janvier prochain. Au tribunal correctionnel de la capitale, il sera notamment question de savoir si Jawad Bendaoud en savait plus qu’il ne le dit sur les intentions des criminels.
Va-t-on savoir ce qu’il savait ? Quel était la réelle implication de Jawad Bendaoud dans les attentats qui ont frappé la France en novembre 2015 ? Pour l’instruction, celui que les médias désignent comme le logeur de terroristes, et notamment Abdelhamid Abaaoud considéré comme l’un des responsables des tueries du Bataclan, des terrasses et du Stade de France, doit répondre du chef d’inculpation de « recel de malfaiteurs terroristes». Son co-prévenu héritant des mêmes charges, Mohamed Soumah, et lui comparaîtront à partir du 24 janvier au tribunal correctionnel de Paris.
Pour les faits reprochés, et au vu de leur statut de récidivistes, ils encourent six ans d’emprisonnement. Ils ne seront pas jugés pour la commission des attentats de novembre 2015 qui avaient causé la mort de 130 personnes et fait des centaines de blessés mais les associations ou proches des victimes nourrissent tout de même des doutes quant à leur véritable adhésion aux événements. Jawad Bendaoud n’avait pas connaissance des agissements de ses « locataires » et de leurs futurs projets terroristes, s’est-il défendu.
Durant les audiences, la partie adverse ne manquera certainement pas de tenter de fragiliser la version de celui qui s’était vu refuser à l’automne dernier une demande de procès à huis-clos. Un troisième homme se trouvera dans le box des prévenus, Youssef Ait-Boulahcen, pour « non dénonciation de crimes ». L’audience doit durer trois semaines.
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